du woher
(2019)

Deux danseurs, un musicien - une narratrice. Des souvenirs éveillés de rencontres dans le train de nuit entre Zurich et Budapest. Une révolte contre ses propres désavantages se mêle à une xénophobie irréfléchie.
"du woher" raconte les rencontres à la fois touchantes et déconcertantes d'une Hongroise émigrée avec d'autres Européens de l'Est. Dans le train de nuit, elle rencontre des personnes qui partent à l'étranger pour un travail mieux rémunéré et qui fuient ainsi les désavantages économiques de leur pays d'origine. Elle rencontre des personnes pleines de volonté, motivées par la recherche de meilleures perspectives pour elles-mêmes et leur famille, mais aussi des préjugés, de la xénophobie et un manque d'empathie pour les plus faibles et les plus défavorisés. Elle constate que dans une société, il y a toujours un maillon faible qui permet d'instaurer l'inégalité, la séparation et la hiérarchie. Elle voit des personnes qui ont intériorisé les idées conservatrices de la droite et les appliquent, même si elles sont elles-mêmes victimes d'exclusion. Il devient visible que ce qui est étranger, qui est migrant et qui ne l'est pas, qui appartient à une minorité et qui ne l'est pas, est toujours une question de perspective. Lors de la mise en scène du récit, la chorégraphie, la parole, les bruits et les fragments mélodiques s'entremêlent de manière fluide.