Un homme s'allonge nu sur un tapis de danse enduit d'huile teintée en vert. Une corde reliée à un treuil situé à 13 mètres est attachée autour de son cou. La performance de Yann Marussich n'a pas de durée précise. N'importe qui peut actionner le treuil, et lorsqu'il le fait, la corde s'enroule, tirant le performeur par le cou. Commence alors une traversée sadique (pour le public) et masochiste (pour Marussich).
À partir du moment où le public entre dans la salle, il fait partie de la performance. Pourtant, le spectateur est libre à tous les niveaux. Il n'y a pas d'instructions. Il n'y a pas de procédure à suivre. Tout ce qu'il peut faire, c'est prendre la responsabilité de lui-même, de ses opinions et de ses actions - ou de leur absence. Il n'y a pas non plus de censure, seulement des possibilités.
L'absence d'instructions laisse le public face à son propre moi, à ses désirs réprimés et conscients.
Une expérience similaire à "l'exercice de responsabilité" de Stanley Milgram dans son projet Obéissance à l'autorité mené entre 1960 et 1963. Le public est intentionnellement coincé dans une dynamique de groupe, pleine d'espoirs et de menaces.
Les individus sont en relation les uns avec les autres de trois manières possibles : sympathie, antipathie ou indifférence. Et il apparaît que l'agressivité augmente la productivité dans un groupe démocratique. La performance à haut risque de Marussich expérimente les libertés individuelles au cœur du public.
(Anne Rochat)
traduit automatiquement de la langue anglaise
place: Arsenic, Lausanne / Théâtre de l'Usine, Genève
Dokumentationstyp: Dokumentation einer Performance/Aktion / Documentation of a performance/action